À la découverte du métier de responsable après-vente avec Daniel Fernandes

À la découverte du métier de responsable après-vente avec Daniel Fernandes

Passionné de mécanique, Daniel Fernandes a su gravir les échelons pour devenir responsable après-vente chez Jean Lain Automobile. Dans cette interview, il partage son parcours, les défis de son métier et ses conseils aux étudiants de Technopolys.

Pouvez-vous nous décrire votre métier ?

Je suis responsable après-vente chez Jean Lain Automobile à Chambéry. Je supervise une équipe composée d'un conseiller client, d'un chef d'atelier et de six mécaniciens. Mon rôle englobe la gestion complète de l'atelier : recrutement, administration, gestion financière et organisation des opérations afin d'assurer une activité fluide et efficace.

Quelles qualités sont essentielles pour réussir dans ce métier ?

La première qualité essentielle est la capacité à fédérer une équipe aux profils variés, en valorisant les compétences de chacun et en favorisant la cohésion. L’adaptabilité est également cruciale pour répondre aux besoins spécifiques des clients et aux imprévus du quotidien. Enfin, la rigueur et une solide expertise en gestion sont indispensables pour assurer le bon fonctionnement de l’atelier. Une équipe soudée, motivée et impliquée constitue la clé du succès dans ce métier exigeant.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

Deux aspects me plaisent particulièrement. D'abord, la satisfaction client : réussir à aider quelqu'un en difficulté, par exemple une famille dont la voiture tombe en panne juste avant les vacances, est très gratifiant. Ensuite, la dimension humaine du management. C'est exigeant mais passionnant, car on apprend tous les jours.

Quels sont les plus gros challenges que vous rencontrez ?

Le plus grand défi est de trouver le bon équilibre entre la satisfaction du client et celle de l'entreprise. Le client veut payer le moins possible, tandis que l'entreprise doit être rentable. Il faut donc négocier les bons compromis tout en maintenant une équipe motivée. C'est un challenge quotidien.

Quel a été votre parcours pour arriver à ce poste ?

J'ai choisi cette voie après la seconde, car le système scolaire classique ne me convenait pas. Passionné de mécanique, j'ai intégré le CFA Erier, aujourd'hui appelé "Technopolys", en apprentissage dans mon entreprise actuelle. J'ai d'abord obtenu un BEP, puis un bac pro en mécanique, avant de poursuivre avec un BTS pour devenir conseiller technique. Progressivement, j'ai évolué vers des postes de chef d'atelier, puis de responsable après-vente.

À l'origine, mon objectif était de devenir technicien, mais les opportunités d'évolution et de meilleures perspectives salariales m'ont naturellement orienté vers des responsabilités plus larges. Aujourd'hui, je prends beaucoup de plaisir dans mon travail, tout en conservant intacte ma passion pour la mécanique.

Quel conseil donneriez-vous aux futurs étudiants qui souhaitent suivre cette voie ?

Il est essentiel de faire preuve de patience et de persévérance. Les six premiers mois peuvent être éprouvants, car ils sont principalement consacrés à l'observation et à l'apprentissage. Cette phase, bien que parfois frustrante, est indispensable. Par exemple, un jeune mécanicien ne peut pas intervenir immédiatement sur les freins d'une voiture sans formation préalable, tout comme un futur chirurgien ne réalise pas d'opération dès sa première année d'études. L'apprentissage se fait de manière progressive, avec des étapes clés à franchir. Avec de la détermination, cette période d'adaptation laisse place à une maîtrise plus fluide et gratifiante du métier.

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